Parachat Kora’h

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Parachat  Kora’h

 

Au début de la Paracha, la Thora nous relate la dispute, qui, initiée par Kora’h et son groupe, éclata dans le désert. En effet, les Sages rapportent que Kora’h contestait la suprématie de Moché. Ceci l’amena à démentir la véracité de sa prophétie. Que fit-il ? Il rassembla autour de lui deux cents cinquante chefs de tribunaux rabbiniques, qui l’aidèrent à intensifier l’effet de sa riposte. Leur fin malheureuse se révéla lorsque la terre s’ouvrit et les engloutit tous vivants.

Le Rav Pinkouss fait remarquer qu’on peut apprendre beaucoup d’un détail de cette histoire. Lequel ?

Lorsque Moché entendit les arguments fondateurs de leur querelle, il leur répondit : « C’en est trop, pour vous, ‘enfants de Lévy’ !! ».

Il faut rappeler, que Kora’h et son assemblée étaient, malgré leur puissant niveau en Thora, des impies. Ils rejetèrent, d’une part, l’un des treize grands fondements du Judaïsme,  celui de croire en la prophétie de Moché. D’autre part, ils se moquèrent et méprisèrent l’authenticité et la conformité de l’action de D…  par rapport au Sanctuaire. Ils poussèrent ‘le bouchon’ à un tel point, qu’Hachem ordonna : « Séparez-vous de cette assemblée, car je vais les détruire en un instant ! »

Malgré tout cela, Moché se contenta de leur répliquer : « C’en est trop, pour vous, ‘enfants de Lévy’ !! ».

Comme pour leur dire, souvenez–vous de votre ultime niveau de sainteté ! Souvenez-vous de l’honneur que représentent vos familles ! Vous êtes tous des gens d’ascendance noble ! Protégez l’honneur familial, et n’attisez pas des disputes inutiles entre frères !

On voit d’ici, que notre grand Maitre Moché rabénou ne s’est pas emporté dans sa réplique à des termes ou des phrases inutiles. Il ne les a évidemment pas insultés. Il n’a pas spéculé de manière stérile. Il leur a seulement dit avec douceur : « rétractez-vous ! »

On raconte dans le talmud [Bétsa 20a] une histoire qui peut, encore plus, nous apprendre la précision exacte avec laquelle un Juif, digne de son Judaïsme, doit répondre lorsqu’il est attaqué verbalement par autrui.

Un jour, un élève de l’école d’Hillel apporta un sacrifice au Beth-Hamikdach le jour de Yom-Tov, afin d’y apposer ses mains sur la tête de la bête comme le prescrit le verset. Cette action était autorisée par l’école d’Hillel, et interdite (le jour de Yom-Tov) par l’école de Chamaye. Un élève de l’école de Chamaye le croisa et lui dit : « Quelle est cette apposition ? »

[Son intention était de lui dire, comment fais-tu l’apposition des mains le jour de Yom-Tov, alors que notre école interdit la chose !]  L’élève lui répondit : « Quel est ce silence ! »[Son intention était de lui dire pourquoi ne fermes-tu pas ta bouche, car notre école l’autorise !]

Le Talmud continue et dit, qu’Abayé enseigne de cette histoire : «  qu’un sage à qui on a fait une réflexion, ne doit jamais répondre plus de mots que ceux prononcés par l’auteur de la remarque ! »

Il est intéressant de remarquer que Moché rabénou a également utilisé les mêmes termes que ceux de Kora’h. Kora’h a provoqué Moché par les termes de ‘ rav lakhèm ‘, et Moché lui a répondu par la même monnaie ‘rav lakhèm béné lévy’. Il est évident que lorsqu’une personne s’énerve, elle ne se contente pas d’utiliser un nombre de mots très restreints, mais au contraire, l’homme a souvent tendance à ressortir tous les anciens dossiers, et à insulter son ennemi, lui et tous ses ascendants de toutes les insultes existantes. En particulier, si le ‘poursuivi’ a un statut honorable dans la communauté, il use facilement de ses influences pour réduire son opposant.

Moché Rabénou nous a appris deux choses. Même qu’il était au sommet  de la communauté, il n’a répliqué que par deux mots : ‘rav lakhèm…’. Il a également utilisé la même formulation que ceux qui l’ont affronté.

Combien nous devons faire attention de nous rappeler que même lorsque quelqu’un nous lance une réflexion ou une phrase déplacée de  ne pas nous emporter au-delà de ce que prévoit et délimite notre Sainte Thora.

Beaucoup de bénédictions se trouvent à la clé de ce Challenge.

 

Halakha : Il est important d’être précautionneux et de  manger, lors du deuxième repas de Chabbat, de manière suffisamment modérée, afin de  laisser de l’appétit pour la séouda chlichite (troisième repas).

Le temps dans lequel le séouda chlichite peut être consommée est depuis Minha guédola (une demi-heure après hatsot), jusqu’à la Chkia, c’est-à-dire jusqu’au début du crépuscule. Cependant, si on a débuté la séouda Chlichite avant la Chkia, on a le droit de continuer à manger jusqu’à (même tard dans) la nuit.  

 

                                                        Chabbat   Chalom              

           

            

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