Parachat Béhoukotay

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Parachat  Béhoukotay

 

Le verset dit : « Et si vous continuez à mépriser ma parole, Je multiplierai par sept vos souffrances. Et je briserai la vigueur de votre puissance… ».

De quelle puissance s’agit-il ? Le Midrach rapporte un premier avis qui explique qu’il s’agit du Beth Hamikdach. Rabbi Akiva dit que le verset fait allusion aux glorieux d’Israël, comme Yoav ben Tsérouya et ses amis. D’autres disent qu’il s’agit des initiateurs d’Israël, qui sont la gloire de notre peuple, comme Papouss ben Yéhouda et Loulianouss d’Alexandrie  et leurs amis.

Le premier et le troisième avis sont compréhensibles. Car les Tannaïm font de ce verset une référence à des catastrophes qui se passèrent à leur époque. Le premier avis interprète le verset en disant qu’il fait référence à la destruction du deuxième Temple, évènement douloureux et majeur de notre histoire. Le dernier avis nous parle de Papouss et Loulianouss. Qui étaient ces personnages ? Le Midrach raconte que l’empire Romain avait décrété une acceptation tacite de la reconstruction du troisième Temple. En réponse à ce décret, Papouss et Loulianouss mirent en place un système de distribution d’argent et d’or et de tout ce dont ils avaient besoin, à titre gracieux, à tous les juifs qui revenaient en Israël pour participer à la reconstruction du Temple. En effet, ils installèrent des stands de distribution gratuite, du nord au sud d’Israël. Lorsque les coutim virent cette vaste opération, ils dénoncèrent une révolte Juive contre l’Empire, en expliquant que lorsque le Temple sera reconstruit, les juifs se soulèveront contre Rome, et remettront en question le mandat Romain. A cause de cette dénonciation mensongère, la Construction du troisième Beth Hamikdach fut stoppée. Une condamnation à mort générale fut décrétée contre tous les participants de cette opération. Papouss et Loulianouss se mirent en avant, et se dénoncèrent comme les auteurs de cette vaste initiative. Ils furent condamnés à mort, et tous les autres furent sauvés.

On comprend donc, pourquoi les Tannaïm marqués par ces évènements, virent dans la malédiction du verset des tragédies qu’ils connurent.

Mais rabbi Akiva, pour quelle raison expliqua-t-il ce verset sur quelqu’un qui vécut mille ans avant lui ?

Rabbi Réouven Margaliot propose une supposition historique intéressante. Au temps de rabbi Akiva vivait un grand tsadik nommé  Bar Cokhva. C’était un homme intègre et juste, et ami intime de rabbi Akiva. Il était le chef de l’armée du peuple d’Israël, et il mit en place un plan pour restructurer le pays d’Israël afin de reconstruire le troisième Temple. Malheureusement, il soupçonna à tort un grand tsadik nommé rabbi Elazar Hamodaï, et le tua. Une voix du ciel sortit et lui dit : « Tu as tué rabbi Elazar Hamodaï, bras droit du peuple Juif et sa lumière, le bras de l’homme qui a fait cela sera asséché et la lumière de ses yeux sera obscurcie. » Tout de suite après, la ville de Beitar fut conquise et bar Cokhva tué. Ce fut une tragédie monumentale. Tout Israël lui fit des oraisons funèbres, et en particulier Rabbi Akiva.

Cependant, à cette époque, fait remarquer Rabbi Réouven Margaliot, il était interdit d’exprimer librement et publiquement ses pensées. Les discours publics étaient très contrôlés.  Par conséquent, pour s’esquiver devant cette difficulté, Rabbi Akiva fut obligé de prononcer ses oraisons funèbres par allusion, de manière à ce que son auditoire comprenne l’intention caché de son discours. Il alla donc fouiller dans l’histoire, et trouva l’anecdote de Yoav ben Tsérouya qui est identique à celle de Bar Cokhva. Yoav ben Tsérouya était lui aussi chef  d’armée du pays d’Israël, fondateur de la royauté de Juda. Le Talmud raconte sur Yoav qu’il avait abandonné sa maison  pour l’intérêt public. Il n’a jamais fauté, sauf lorsqu’il tua Amassa de manière injuste, comme le raconte le texte dans le livre de Chmouel. Il fut pour cela discrédité de sa grandeur.

Lorsque Rabbi Akiva vint pleurer Bar Cokhva, il prit comme exemple Yoav ben Tsérouya, car lui aussi perdit une occasion monumentale de fonder l’édifice de D…, par un acte inapproprié. Rabbi Akiva cita le cas de Yoav, mais dans son cœur son intention était pour Bar Cokhva !

 

Halaha : C’est une obligation d’ajouter sur le temps de Chabbat un laps de temps dans lequel on s’abstiendra de faire des travaux interdits. Ce rajout se fera à l’entrée du Chabbat et à sa sortie. Par conséquent, à l’entrée du Chabbat, on a le devoir de s’abstenir de faire des travaux interdits quelques minutes avant le crépuscule, avec l’intention de recevoir le Chabbat quelques minutes avant. A la sortie pareil, on s’abstiendra de faire des travaux interdits jusqu’à quelques minutes après la sortie ‘réelle’ du Chabbat.                                

 

                    

                                                        Chabbat Chalom

 

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