Parachat Béhar

Facebooktwitterlinkedinmail

Parachat   Béhar

 

Dans la Paracha de cette semaine figure un des commandements les plus fondamentaux de notre Thora : celui de la Tsédaka. En effet, le verset dit :(chapitre 25, verset 25) « Lorsque ton prochain s’appauvrira,…, tu le soutiendras. »

On apprend de ce verset que lorsqu’un juif voit son frère se démunir de ses moyens, il a le devoir de le soutenir sans chercher du tout d’intérêts, ni financiers ni personnels. L’histoire qui suit suffit pour nous faire réaliser à quel point l’homme peut-il grandir, et quels niveaux peut-il atteindre, par l’action d’un soutien, chargé de sincérité  et d’altruisme, à l’égard d’autrui.

Le Midrach ‘Maassé Nissim’, écrit par Rabbi Nissim Gaon, raconte que le Tana Rabbi Chimone  Bar Yohay demanda au Ciel à côté de qui allait-il siéger dans le monde futur, lorsque son jour viendra. On lui répondit : A côté d’un tel homme ! Un Chohet ! Rabbi Chimone surpris, alla enquêter quelles étaient les actions de cet homme. Ne trouvant rien de très spécial, il lui posa la question directement : « Qu’as-tu fait de spécial dans ta vie ? L’homme lui répondit : « je ne suis qu’un simple Chohet, autrefois j’étais un homme démuni, mais aujourd’hui, D… merci, je suis riche et je distribue gracieusement tous les vendredi de la viande à  tous les gens de ma ville. Cet argument était encore loin de satisfaire l’étonnement de rabbi Chimone. Il le supplia de lui raconter s’il avait fait une Mitsva ou bien un acte plus particulier…

L’homme se dévoila et lui dit : « J’étais le haut responsable de la taxation sur les marchandises de ce pays. Chaque bateau  qui déchargeait au port, me laissait une quantité de marchandise correspondant à l’impôt que je lui réclamais. Une fois, je fis décharger la marchandise de la partie supérieure du bateau, et soudain le batelier me pris de côté pour me parler. « J’ai une marchandise très spéciale à te vendre, veux-tu l’acheter ?».

« Quelle est-elle lui demandai-je ? »

« Je ne te la dévoilerai qu’après l’achat, me répondit-il. »

« Combien la vends-tu ? »Demandai-je avec curiosité.

« Dix milles Zéhouvim »

« Un telle somme pour une marchandise inconnue, est une folie ! »

« Vingt milles Zéhouvim, il répliqua, pas moins ! »

« Mais je suis obligé de savoir de quoi il s’agit avant, lui dis-je ! »

« Quarante milles Zéhouvim, et saches que si je ne te la vends pas maintenant, je ne la vendrai jamais….. Il ajouta ! »

Je compris qu’il s’agissait de quelque chose de très spécial, et lorsque je lui versai l’argent il cria : « Je n’ai pas besoin de l’amener, elle viendra toute seule ! » A ce moment sortirent de l’intérieur du bateau deux cents prisonniers juifs !

« Si tu ne me les avais pas achetés, je les aurais tous jetés à la mer ! Je les détiens depuis tellement longtemps ! » S’écria l’homme, il leva l’ancre et s’enfuit vers la mer.

Cette marchandise humaine me demanda beaucoup de travail. Il fallait les nourrir, les habiller, et pourvoir à tous leurs besoins. Parmi eux, il y avait des jeunes hommes et des jeunes femmes, je les ai mariés et je leur ai fourni tout ce dont ils avaient besoin. Dans le groupe, j’ai repéré une jeune fille qui correspondait très bien à mon fils. J’ai donc fait un grand mariage, et j’ai invité tous mes amis, ainsi que tous les gens que j’ai sauvés. Seulement….

Pendant la soirée, lorsque je passai entre les tables pour m’assurer qu’ils étaient bien servis, je distinguai un des rescapés qui pleurait et qui ne mangeait pas. Je lui ai tout de suite demandé : « Pourquoi ne manges-tu pas ? Veux-tu que je fasse amener un plat spécial que tu aimes ? » Mais il ne me répondait pas. J’ai beaucoup insisté, jusqu’à qu’il m’a dit qu’il était fiancé avec la Mariée, et que le jour de leur mariage, les deux furent prisonniers…

Je suis resté sans mot. Ensuite je lui ai proposé de lui payer la somme qu’il voulait pour qu’il accepte de lui donner le divorce. Mais il refusa, c’était sa femme et il ne pouvait concevoir de se séparer définitivement d’elle. En voyant cela, j’ai mis au courant mon fils de ce qu’il se passait, et nous avons décidé ensemble que ce mariage serait celui de cet homme….

Mon fils lui donna le guèt, et remit les habits de mariage à cet homme, et on célébra leur mariage dans une profonde joie.

J’ai également veillé à ce qu’ils aient tout ce dont ils avaient besoin, ainsi qu’une parnassa abondante….

Rabbi Chimone Bar Yohay se leva et dit : « Je suis heureux d’être assis à tes côtés dans le Gan Eden ! »

Le message profond qui sort de ce récit, demande beaucoup de méditation, car il nous dévoile un chemin méconnu conduisant l’homme au niveau des Tsadikim, les plus grands de tous les temps.

 

Halaha : Les sages nous enseignent que les habits de Chabbat doivent être différents de ceux que l’on porte dans la semaine. Pour cela, il est très important de se procurer des habits beaux et honorables (pas de jeans !) pour le Chabbat, selon ses moyens.

Il est bon de se vêtir des habits de Chabbat tout de suite en sortant du bain, car de cette manière l’honneur du Chabbat est plus en relief. Les habits de Chabbat doivent être portés jusqu’après la Havdala. 

 

                                                             

                                                              Chabbat Chalom            

         

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *