Parachat Vayétsé

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Parachat Vayétsé

 

La thora nous raconte que lorsque Léa eut son premier enfant, elle l’appela Réouven. Le verset précise pour quelle  raison elle l’appela ainsi, (Réouven-voyez le fils), car elle dit : « Car Hachem a vu ma misère, et à partir de maintenant mon mari m’aimera. » La misère à laquelle fait référence Léa, est la période sombre dans laquelle elle se sentait détestée de son mari, elle espérait qu’après la naissance les choses s’amélioreraient pour elle.

Le Midrach Tan’houma enseigne : « L’homme a le devoir de bien connaitre le sens des prénoms, et de donner à son fils un prénom qui lui permettra d’être un Tsadik, car des fois le prénom influence, sur la personne qui le porte, vers le bien ou vers le mal !».    

Il est intéressant de comprendre pourquoi Léa lui a-t-elle donné un nom sur une triste période de sa vie, pourquoi ne lui a-t-elle pas donné un nom sur une vertu ou un caractère plus joyeux ?

La Guémara raconte dans le traité de Yoma (page 83b) que Rabbi Méir connaissait la personnalité des gens au travers de leur prénom. Une fois, un homme qui s’appelait ‘kidore’ vint chez lui, et Rabbi Méir refusa de lui confier de l’argent, car il pensa : « Cet homme est un impie, comme il est dit : ‘Ki dor tahpouh’ot  hèma’-כי דור תהפוכות המה », (c’est une génération de gens mauvais), et il s’avéra que ce ‘Kidore’ était effectivement un voleur…

On apprend de là, que de la même façon que l’enfant reçoit de ses parents, à sa naissance, un héritage génétique, qui va définir les paramètres de son corps et de son caractère, ainsi il reçoit de ses parents les intentions et les sentiments qui les ont traversés lorsqu’ils lui ont donné son prénom.

Par conséquent, la conduite d’un homme ou d’une femme est influencée par leur prénom, et par la pensée qui a été mise lors de leur appellation.

On peut comprendre maintenant, pourquoi Léa appela son fils, (ainsi que ceux qui vinrent par la suite), de cette façon. Elle voulait que les sentiments profonds qu’elle avait  ressentis lors de la naissance  de son fils soient scellés dans leur personnalité, et les accompagnent tout au long de leur vie.

A la naissance de Réouven, Léa se trouvait dans une détresse profonde, et lorsqu’il naquit elle ressentit qu’Hachem l’avait comprise dans sa détresse et se trouvait près d’elle pour la soutenir. Dans ce sentiment d’ultime louange au créateur, dans lequel se trouve la force d’entrevoir la bonté d’Hachem même dans les moments les plus durs, elle transmit à son fils cette force suprême  de remercier Hachem sur chaque moment dans lequel il veille sur nous et nous délivre de nos épreuves.

C’est la raison pour laquelle le peuple d’Israël a l’habitude d’appeler le prénom des enfants sur les prénoms des grands Tsadikim.

Le Maguid (l’enseignant spirituel du Beth yossef) dévoila à Rabbi Yossef Carro que même un impie qui a été appelé sur le nom d’un Tsadik, reçoit l’influence positive de son prénom, à certains moments.

Qu’Hachem nous aide à exploiter le potentiel que notre prénom véhicule, amen.

(Tiré du livre ‘Darach David’ du Rav David Opchtétère)

 

Halaha : Le vendredi soir, avant de prononcer la bénédiction sur le vin, on récite le texte de ‘Vayh’oulou’. Ces versets constituent un témoignage qu’Hachem a créé le monde pendant les six jours, et qu’il s’est arrêté le septième jour. Dire ce témoignage amène l’expiation de toutes les fautes (Zohar). Même celui qui a récité le texte de ‘Vayh’oulou’ dans le cadre de la prière, se doit de le redire avant le Kidouch, pour acquitter sa femme et ses enfants, et en regard du Midrach qui dit que ce texte doit être récité trois fois, une dans la Amida, une après la Amida, une dans le Kidouch.

 

                                            Chabbat Chalom

 

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