Parachat Vayé’hi

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 Parachat Vayé’hi

 

Lorsque Yaakov vient bénir les enfants de Yossef, Ephraïm et Ménaché, le verset dit : « Il les bénit en ce jour-ci, et il leur dit :-chaque juif qui bénira son fils lui dira ‘qu’Hachem te fasse réussir comme Ephraïm et Ménaché’-, et il plaça Ephraïm devant Ménaché. »

Le Targoum Yéhonatane explique que ce verset parle du jour de la Brit Mila, c’est-à-dire que chaque père juif bénira le nourrisson le jour de sa circoncision « qu’hachem te fasse devenir comme Ephraïm et Ménaché ».

Pourquoi doit-on focaliser cette  bénédiction sur Ephraïm et Ménaché uniquement ? Puisque Yaakov lui-même   fait promesse à Yossef qu’Ephraïm et Ménaché seront considérés comme faisant partis des douze Tribus, pourquoi ne pas mentionner deux autres Tribus qui faisaient partis du compte depuis le départ, comme par exemple Réouven et Chimeone ?

Le ‘Kétav Sopher’ explique qu’il y a à cela une raison bien précise. Ephraïm étudiait la Thora avec son grand-père Yaakov. Ménaché aidait son père dans la gestion du pays.

Lorsque nous venons bénir un nourrisson dont nous ne connaissons pas l’avenir, nous prions qu’il devienne, comme Ephraïm, quelqu’un qui se réserve à l’étude de la Thora, et sinon qu’il soit comme Ménaché, quelqu’un qui s’adonne à la gestion d’affaires, mais qui soit très proche du ‘Ephraïm’ qui le précède dans le verset.

De plus, la Guémara dans Bérahot enseigne : « Que trois personnes ont eu le titre de ‘Avot’(Patriarches). Que quatre personnes ont eu le titre de ‘mères’. » La Guémara demande : « Pourquoi les douze Tribus n’ont pas reçu le titre de pères, le peuple d’Israël ne descend-il pas d’eux ? » Peut-être parce qu’il est impossible pour quelqu’un qui descend de la Tribu de Réouven d’appeler ‘Père’ à Chimeone ou Lévy ?

Pourquoi alors nous appelons ‘Ra’hel notre mère’, peut-être qu’elle n’est pas notre mère, car nous descendons de Yéhouda, fils de Léa ?

La Guémara conclut : « Jusqu’à la fin des trois Patriarches leur niveau était très élevé, après eux, le niveau n’était pas suffisamment élevé. » (D’ailleurs même Bilha et Zilpa n’étaient pas au niveau de recevoir le titre de ‘mère’.)

La réalité de la ‘perte de niveau’ au fil des générations, existait depuis l’aube de l’histoire. Cette déperdition continue du niveau spirituel se perpétue de génération en génération.

La seule fois dans l’histoire dans laquelle  cette fatalité ne s’est pas appliquée, était avec Ephraïm et Ménaché. En effet, même qu’ils grandirent dans un pays impur, proche de la royauté, éléments qui étaient loin de constituer un idéal spirituel, ils réussirent à rejoindre l’ultime niveau des douze Tribu et d’en faire partis. Ils reçurent l’approbation de Yaakov, qui les nomma comme ‘Tribu’, et les considéra comme ses propres enfants.

C’est pour cela que nous prions, que même dans notre génération dépourvue de spiritualité, un peu à la manière de l’Egypte  antique, nous puissions voir nos enfants grandir à l’abri de toutes les distractions qui les entourent, et évoluer sereinement dans le chemin de la Thora et des Mitsvot, à l’instar d’Ephraïm et Ménaché.

 

Halaha : Les membres de la famille qui tiennent à s’acquitter de la bénédiction du Kidouch, doivent répondre ‘Amen’ après chaque bénédiction. Cependant, même s’ils n’ont pas répondu ‘Amen’ après les bénédictions, ils sont quand même acquittés. Les assistants qui cherchent à s’acquitter, ne doivent pas répondre ‘Barouh-hou-oubarouh-chémo’, lors des bénédictions.

Celui qui récite le Kidouch, et acquitte d’autres personnes, doit attendre qu’elles finissent de répondre ‘Amen’ avant de poursuivre la deuxième bénédiction.        

 

                                                    Chabbat Chalom

 

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