Parachat Chémini

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 Parachat  Chémini

 

Dans la Paracha de cette semaine, la Thora nous enseigne les différents signes qui nous permettent de distinguer entre les animaux purs (cachers) et impurs (non cachers). Trois classes d’animaux figurent dans les versets : Les bêtes domestiques, les oiseaux, les poissons.

Concernant les bêtes domestiques, la Thora retient notre attention sur deux signes. Le premier, que l’animal doit avoir le sabot fendu de part en part pour être Cacher. Le deuxième, que la bête doit ruminer. (Rachi explique qu’une bête qui rumine avale la nourriture après l’avoir mâchée, et la fait remonter dans sa bouche pour la mâcher à nouveau, ainsi la nourriture devient très fluide.)  Si une des deux conditions vient à manquer, l’animal est impur, donc interdit.      

Concernant les oiseaux, la Thora ne nous indique pas de signe particulier, mais elle recense les noms des oiseaux interdits, vingt-quatre au total. Le Talmud, dans le Traité de Houlin, apprend des points communs de ces vingt-quatre oiseaux, quatre signes d’impureté qui permettent de détecter les volatiles impurs.

A propos des poissons, le texte nous révèle deux signes de pureté : Un poisson pour être Cacher doit avoir des écailles et des nageoires. L’un sans l’autre, ou l’absence des deux font du poisson un aliment interdit.

Tous ces signes nous ont été imposés par la Thora, mais leur raison profonde n’a pas été expliquée explicitement dans le texte. Ces signes sont cependant vecteurs de beaucoup d’enseignements. Citons-en quelques-uns.

L’homme doit avoir un comportement semblable aux signes de pureté de l’animal : Le sabot fendu vient apprendre à l’homme qu’il doit toujours être capable de fendre son pain pour le partager avec autrui. La rumination, en hébreu ‘maalé guéra’, vient nous rappeler qu’on doit toujours faire monter une pièce de notre poche pour la donner au pauvre, guéra est le nom d’une pièce, comme il est dit : «… vingt guéra est le shekel », maalé guéra veut donc dire faire monter la pièce.

On raconte qu’un fois un mendiant vint taper à la porte d’un riche pour lui demander de l’aide la veille de Pessah. Le riche était occupé à vérifier les poches des habits du  hametz  qui pourrait s’y trouver. IL ouvra la porte et répondit au pauvre qui le suppliait de l’aider : « je suis occupé à une Mitsva, or celui qui fait une Mitsva est exempté d’accomplir une autre Mitsva ! » Le miséreux lui demanda : « Quelle Mitsva êtes-vous en train de faire ? » Le riche lui dit : « Tu ne vois donc pas ! Je vérifie les poches des habits ! » Le pauvre lui rétorqua : « Tu es exempt de cette Mitsva ! » Le riche lui répliqua : « Dispensé, mais pourquoi, c’est une Mitsva qui figure dans le Choulhan-Arouh ! ». Le mendiant lui répondit : « Car la Halaha demande de vérifier jusqu’à l’endroit où la main arrive, ta main n’arrive jamais aux poches…! »Maalé guéra, faire monter la pièce, est un signe de pureté.

Un autre enseignement peut être appris de la cigogne, en hébreu ‘la Hassida’. Pourquoi appelle-t-on la cigogne ‘Hassida’ (la pieuse) ? Car elle partage toujours sa nourriture avec les autres. Tossfot demande : Quelle différence y a-t-il avec les souris qui sont appelées ‘souris mécréantes’, du fait qu’elles appellent tous leurs amis lorsqu’elles découvrent un tas de blé ? Tossfot répond : Les souris font du Hessed avec ce qui ne leur appartient pas, c’est donc très négatif. La Hassida fait du Hessed avec ce qui lui appartient, ceci est positif. N’oublions pas qu’en faisant du bien sur le compte des autres, les bonnes choses prennent complètement une autre allure….

 

Halaha : Un principe général pour toutes les Mitsvot est applicable particulièrement pour les préparations du Chabbat : ‘L’homme a le devoir d’accomplir la Mitsva personnellement plutôt que de charger autrui de le faire à sa place.’ C’est une bonne habitude de nettoyer la maison le vendredi en l’honneur de Chabbat. Il est également bien de gouter de chaque plat de Chabbat pour savoir s’il a besoin d’une amélioration etc. A plus forte raison le jour de Chabbat qu’il est important de gouter de tous les plats.

                      

                                                            Chabbat Chalom

 

4 commentaires sur “Parachat Chémini”

  1. Bravo pour ce commentaire condensé et pertinent et la halakha qui l’accompagne.

    H’azak.

    Daniel

    1. Merci pour votre appréciation, et un grand merci au Rav Arié Ghozland pour sa patience et ses enseignements !
      Col hacavod

        1. Bonjour à Vous Tous,
          merci d’être là, présents et compétents, tels que je le ressens, bienveillants;
          moi qui suis « ignare », je m’intéresse, j’apprends, je cherche (bravo les rédacteurs wikipedia, site trés utile à mon niveau),
          et surtout je me sens entouré de vos présences et de votre ‘aura’ bienfaitrice et amicale,
          Santé et longue vie à vous et à cette entreprise d »accompagnement » (blog + calJ), bravo pour toute cette technique et technicité efficaces mises à dispo gratuitement d’un accés aisé pour le profit de nous tous 🙂
          à bientôt, Cordial Chalom,
          Shabbat Chalom pour demain
          Sadoun laurent _à Cholet 49300

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