Parachat Béchalah
Lorsque Titus rentra dans le Saint des Saints, et qu’il poignarda le Rideau céleste, Hachem fit jaillir du sang de la Paro’hète, pour le laisser croire qu’il avait réussi ce qu’il pensait faire…, et Hachem se contint et garda le silence.
Lorsque les allemands brûlèrent des milliers de juifs, et qu’ils pensèrent que leur projet diabolique allait se réaliser, Hachem se contint et garda le silence, alors que des milliers de juifs l’imploraient de réagir rapidement.
Si Hachem ne s’était pas tu, nous n’aurions pas pu arriver à l’ultime but de la création-le temps du Machiah.
Nous demandons à Hachem dans le Téhilim [90 verset 15] « Réjouis-nous de la puissance avec laquelle Tu nous as fait souffrir, de toutes ces années où nous avons eu du mal etc…», et le Ramhal (Rabbi Moché Haim Loutsato) explique que toute la joie que nous aurions dû ressentir pendant les deux mille ans d’exil, si le Machiah était venu depuis deux mille ans, est gardée dans les coffres d’Hachem, et ressortira toute entière en une seule seconde, et le peuple d’Israël ressentira une joie qui n’a jamais existée depuis la création du monde. Cet instant sublime, dans lequel viendront s’unir des millions de moments joyeux, sera perçu dans sa plénitude, et s’éternisera pour toujours.
La seule condition pour pouvoir accomplir ce projet Céleste-le silence Divin.
Lorsque les Béné Israël traversèrent la mer rouge de pied ferme, et qu’ils entonnèrent la Chira, et qu’ils chantèrent « Qui est comme toi parmi les Dieux-oh toi Hachem ! », le Talmud vient expliquer dans le traité de Guitine (page 56), qu’il faut comprendre « qui est comme toi parmi les muets etc…», au lieu de ‘באלים’ lit ‘באלמים’, c’est-à-dire qu’ils se demandèrent comment est-ce que Hachem avait pu se taire pendant toutes ces années alors que ses enfants étaient asservis durement par les Égyptiens, et ils comprirent combien ils gagnèrent de ce silence, car grâce à ce silence, ils virent de leurs propres yeux la révélation d’Hachem comme personne ne la vit jusqu’à nos jours.
On ne peut jouir de la lumière se trouvant au bout du tunnel, que si on l’a traversé…
Les Sages ont également fait un rapprochement entre le passage de la Mer rouge et la difficulté à gagner la parnassa. En effet, l’argent est comparé à la vie, comme dit Rachi que celui qui vole un pauvre est considéré comme s’il l’avait tué. Le terme -argent-דמים vient du mot דם, qui signifie-sang, pour rappeler que l’argent a une qualité de pouvoir donner la vie. Lorsque l’homme sent qu’il lui manque de l’argent nécessaire à vivre, il se trouve dans la même situation que les Béné Israël devant la mer, il doit donc faire comme eux-sauter. Que signifie –sauter ? Sauter signifie que l’homme doit sentir que l’eau lui arrive jusqu’au cou, et que sa seule délivrance ne vient que d’Hachem, comme quelqu’un qui a sauté à la mer et qui sent que l’eau lui arrive au cou et qui se remet entièrement à Hachem, ainsi l’homme face à la parnassa. Ce n’est qu’à ce moment, qu’Hachem ouvre les portes de ses trésors, comme il a fendu l’eau de la mer.
C’est ce que dit le verset dans Chir Hachirim : « …, fais moi entendre ta voix…», et Rachi explique : Montre-moi à qui tu t’adresses lorsque tu te trouves en difficulté.
Nous ne devons jamais oublier que nous avons toujours quelqu’un à qui nous adresser lorsque nous sommes en difficulté, et nous avons le devoir de le faire.
Halaha : Il est bon que tous les assistants goûtent un peu du vin du Kidouch, même si celui qui a récité le Kidouch en a bu suffisamment. Il est également important que les assistants ne boivent pas un vin Pagoum (impropre à la Mitsva du Kidouch), pour cela il est bon de rajouter du vin à celui qui se trouve dans le verre du Kidouch, pour que tous les membres de la famille puissent boire du vin apte à la bénédiction du Kidouch.
Chabbat Chalom