Parachat Vayéra
Dans la Paracha de cette semaine, se trouve un des chapitres les plus conséquents pour le peuple d’Israël, celui du sacrifice d’Itshak. Celui-ci eut lieu le dix du mois de Tichri, dans les heures de l’après-midi, et intercède auprès d’Hachem chaque année au même moment, pour sauver le peuple juif le Jour de Yom kippour au moment de Néila.
Cependant, lorsqu’Avraham fut sur le point d’achever à bien la mission qu’ Hachem lui avait imposée, le Midrach raconte qu’il demanda à D… de ne plus l’éprouver davantage à l’avenir. Il fit jurer Hachem de ne plus le tester par de nouvelles épreuves, ni lui, ni son fils Itshak.
Pourtant on constate qu’Hachem l’a oui éprouvé à nouveau ! En effet, Rabénou Yona rapporte dans la Michna de Avot que l’enterrement de Sarah était une épreuve à part entière, car Avraham ne trouva aucun endroit pour enterrer son épouse, jusqu’à ce qu’il n’achète une parcelle de terre à un prix très élevé, alors qu’Hachem lui avait promis d’être le propriétaire de la Terre d’Israël.
Rav Pinkouss explique que l’épreuve de l’enterrement de Sarah n’était pas une nouvelle épreuve, mais la continuité de l’épreuve du sacrifice d’Itshak. Quel est le sens de cette continuité ?
L’habitude humaine montre que lorsqu’un individu fait, pour Hachem, un acte fort, qui lui requiert beaucoup de courage, qui lui demande un grand sacrifice ou un renoncement à ses droits, il attend rapidement un retour et une réponse Divine qui s’exprime par de la lumière spirituelle, par de la réussite ou de la facilité. Si le contraire se passe, et qu’après tous ses efforts les choses tournent mal, le bonheur et la réussite lui tournent le dos, il se sent presque puni, humilié, et cultive en lui une aigreur, qui peut parfois même en aboutir à de la rancœur, envers son créateur.
Hachem voulait donc tester Avraham pour savoir si après l’ultime épreuve qu’il avait surmontée, d’avoir de justesse sacrifié son fils unique, il allait Lui en tenir rancœur qu’il ne puisse pas trouver la moindre parcelle, pour honorer son défunt et l’enterrer, jusqu’à qu’il ne le paie à un prix fort.
L’épreuve n’était donc pas du côté technique de l’enterrement, mais l’enchainement des étapes qui étaient susceptibles de déstabiliser la confiance qu’avait Avraham, et lui causer un questionnement envers son créateur.
On trouve la même idée au sujet de Yossef. Après qu’il réussit à surmonter sa dure épreuve et s’éloigna de la femme de Potifar, il fut jeté en prison. Et plus que ça, les gens n’arrêtaient pas de jaser à son sujet, jusqu’à tel point qu’Hachem fit fauter le maitre échanson, pour que les gens cessent leurs médisances sur Yossef et les concentrent sur le maitre échanson. Quelle devait être la réaction de Yossef après cette épreuve ? Non seulement il s’était surpassé et avait renoncé à une faute tellement attractive, mais il avait été, en récompense, jeté dans les cachots d’Egypte, et pour finir, tout le monde disait du mal de lui ! Il aurait pu penser : « C’est ça la religion !!! Où est le bon Dieu !! Où est la justice ? »
On apprend de là une grande leçon. Souvent après avoir fait une bonne action, ou après avoir pris une bonne résolution, on a le sentiment que la vie doit venir dans notre sens, et que le Ciel doit nous privilégier. Ce n’est pas toujours comme ça, Hachem peut parfois nous éprouver à nouveau, car lui seul connait le fond des choses, et lui seul sait que cette nouvelle épreuve est encore plus bénéfique pour l’homme que la première. Par conséquent, l’homme se doit de toujours être intègre et pur dans sa vision de D… .
Halakha : Le but essentiel de la Bérakha que l’on dit sur un aliment n’est pas sur le goûter, mais sur l’ingestion de l’aliment. Par conséquent, il faut faire attention de ne pas s’interrompre par une parole après la bénédiction, jusqu’à l’absorption total de l’aliment. Il n’est cependant pas nécessaire d’avaler un Cazaït entier avant de pouvoir parler, mais un tout petit peu suffit.
Il est bon de distribuer aux membres de la famille un gros morceau de pain, pour montrer l’importance du repas de Chabbat.
Chabbat Chalom