Parachat Choftim
Dans notre Paracha, se trouve un verset qu’il est extrêmement important de connaitre et de comprendre. Le verset dit : [תמים תהיה עם ה’ אלקיך] « Tu te dois d’être naïf (dans ta croyance et ta confiance) avec Hachem ton D… ».
Que signifie être naïf avec le créateur ? Rachi donne une explication très intéressante et très importante. Voici ses propos : « Suis-le avec naïveté, et aie confiance en lui. Ne fouille pas dans l’avenir, accepte plutôt tout ce qu’il t’arrive avec soumission et simplicité, car à ce moment–là, tu vivras avec D…, et tu feras partie de son projet. »
Rachi met de la lumière sur un sujet fondamental pour chaque juif, dans son passage dans ce bas monde.
Règle numéro 1 : Lorsque qu’une épreuve s’abat sur un juif ou une juive, l’accepter avec simplicité de tout cœur, et ne pas spéculer sur les conséquences qui interviendront avec le temps et l’évolution des choses. La spéculation et la recherche de l’avenir amènent généralement l’individu à chercher des solutions qui n’appartiennent qu’au créateur.
En d’autres termes, Hachem nous demande de le laisser gérer les choses dans les domaines qui le regardent.
Notre silence et notre retenue dans une situation d’épreuve ou de malheur sont l’expression de notre profonde foi et conviction dans l’infinie action de notre Créateur.
Rav Yaakov Hillel Chalita rapporte dans son livre ‘Tamim Tihyé’ les propos du Séfer Hassidim qui disent : « Si tu vois un homme qui a renié la religion, pas pour se livrer à la débauche, ni pour se mettre en avant devant ses amis, saches que ou lui ou l’un de ses parents ont fait jurer des anges ou des démons, et une autorisation a été donnée dans le ciel pour le détourner du chemin, et les actes de ses ascendants se retournent contre lui. »
Egalement dans le Séfer Hassidim : « Si un grand sage te propose, qu’il soit juif ou non, de t’écrire un ‘kamé’a’ (morceau de parchemin) afin que tu trouves grâce aux yeux des gens, ou bien pour que tes propos soient entendus devant les hautes autorités, il t’est interdit de le porter, non seulement le jour de Chabbat, car il est interdit de porter, mais même en semaine tu t’en éloigneras, car cela t’amène à donner ta confiance dans des futilités, comme il est dit : : [תמים תהיה עם ה’ אלקיך] « Tu te dois d’être naïf (dans ta croyance et ta confiance) avec Hachem ton D… ».
Le Rav Hillel rapporte, dans la préface de son livre, qu’il a reçu l’approbation d’imminents Rabanim dont le Rav Chakh, Rav Ben-Tsion Aba-Chaoul, Rav Kadouri et d’autres qui lui ont tous écrit que lorsque la personne rencontre des difficultés, elle a le devoir de s’en remettre à Hachem et non pas à des gens qui se font passer pour des grands Rabanim et qui font croire à toutes sortes de miracles qui sont sous leurs mains.
N’oublions pas, ce n’est pas un conseil, ou une bonne conduite mais une réelle obligation de la Thora de se tourner directement vers notre créateur et de lui dire notre mal lorsque nous traversons une épreuve, car les clés de la délivrance se trouvent uniquement dans ses mains.
Halakha : Voici les trois raisons pour lesquelles il faut couvrir les Halot au moment du Kidouch.
1)Lorsqu’elles sont couvertes, elles sont comme inexistantes, lorsqu’on les découvre et qu’on ne les aperçoit qu’au moment du Motsi, cela contribue à intensifier l’honneur du Chabbat.
2) Puisque la bénédiction du pain vient habituellement avant celle du vin, et le Chabbat c’est le contraire, on couvre le pain pour qu’il n’éprouve pas de honte.
3) En souvenir de la Manne dans le désert, qui se déposait comme dans un écrin, rosé au- dessus et en dessous, pareil les halots sont enveloppées par une petite serviette en dessous, et une couverture au-dessus.
Chabbat Chalom